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Questionnaire initial pour la demande d'évaluation

Après toutes ces années d'incertitude et de questionnements, après avoir consulté différents blog de femmes adultes autistes verbales, après avoir écouté des conférences d'adultes diagnostiqués, après avoir vu régulièrement des psychiatres, après avoir été en consultation depuis près d'un an avec une psychiatre plus particulièrement intéressé par l'autisme... Bref, après m'être reconnue dans le parcours habituel des femmes adultes Aspies, je me suis enfin décidée de me rapprocher d'un CRA, Centre de Ressources Autisme, parce que bien évidemment les psychiatres et psychologues d'un CRA sont formés et sont les seuls habilités à poser un diagnostic "officiel". Il est bien évident que cette reconnaissance n'aura pour moi aucune répercussion sur ma manière de fonctionner intérieurement mais cependant reste une étape essentielle pour enfin lâcher prise avec les gens qui m'entourent parce que le contrôle incessant de devoir passer pour une personne dite "neurotypique" est épuisant d'un point de vue psychique et cela me permettra aussi d'expliquer beaucoup de mes maladresses sociales. Il est évident que ces dernières sont toujours présentes et ce, malgré l'apprentissage que je fais au quotidien sur les répercussions de mes erreurs. Je pourrais reconnaître avec un certain humour que j'ai une fâcheuse tendance à inventer de nouvelles bourdes.

Ainsi, j'ai reçu de la part du CRA un questionnaire à remplir de 14 pages, rien que ça. Je remets la copie  intégrale des neuf premières pages, (les autres pages concernant mon anamnèse médicale ainsi que mon parcours scolaire et professionnel, et mon histoire familiale) vidée de mes données personnelles et de l'identification du CRA.

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Demande d’évaluation

Recueil préalable de données

Ce document a pour but de rassembler des éléments d’information concernant le développement dans la petite enfance, le parcours scolaire, professionnel et/ou institutionnel ainsi que votre histoire médicale faisant l’objet du diagnostic. Afin de renseigner les informations concernant la petite enfance il est conseillé de s’aider des films et des photos de la période 0 – 5 ans. Ces documents seront aussi utiles lors de l’entretien avec le psychiatre. Pour affiner votre demande de diagnostic, veuillez étayer vos réponses.
                                                    

 

Attentes concernant l’évaluation

Demande de diagnostic : X Oui □ Non Si oui, quelles sont vos attentes ?

Je me sens depuis toujours différente et malgré mes capacités intellectuelles et mes différentes formations d'un niveau de cursus universitaire de troisième cycle, je me sens assez démunie et fragile pour être opérationnelle de manière autonome dans le milieu professionnel et je ressens beaucoup de difficultés dans mes interactions avec les autres y compris dans ma sphère familiale.
Sur un plan professionnel, le diagnostic me permettrait d'avoir une reconnaissance de ma particularité, de pouvoir en parler le cas échéant lors des entretiens d'embauche surtout que je suis psychologue clinicienne et que je ne réussis plus à gérer cette sensation d'être "une sorte d'imposteur" en gardant cette information cachée.
Sur le plan familial, cela me permettra d'expliquer clairement à ma famille pourquoi je peux apparaître distante et renfermée, malgré les efforts que je tente d'effectuer. Et enfin, sur le plan purement personnel, cela me permettra de pouvoir envisager l'avenir plus sereinement en ayant un diagnostic officiel qui m'aidera à sceller les fragments d'un puzzle que je reconstitue depuis tant d'années.
                                   

Demande d’évaluation fonctionnelle (analyse du comportement et des compétences) :

X Oui □ Non Si oui, dans quel but ? (communication, socialisation, comportement-problème)

Je suis arrivée jusqu'à mon âge avancé en ayant essayé et réussi toute seule à gérer toutes mes difficultés et en sachant que toute cette énergie engagée et développée l'était au détriment de ma propre insertion. Du fait de ma formation, mes connaissances et recherches personnelles font que je sais aujourd'hui ce dont je suis atteinte et je compte sur l'avancée des connaissances pour vieillir au mieux avec ma particularité.
Si des choses sont à mettre en œuvre pour m'aider sur les plans cités dans les parenthèses, je n'ai peut-être pas conscience de toutes les difficultés que je présente car je rationalise énormément, bien que je sois consciente de ne pas être dans la norme, je veux mettre ces chances de mon coté.
                                               

Compétences actuelles

Communication

- Communication verbale :

Avez-vous des difficultés pour suivre une discussion ou pour vous intégrer dans un groupe qui discute ? Si oui préciser

Il m'est difficile de prendre la parole quand une discussion a été initié par d'autres personnes. Il existe deux possibilités, soit je ne parle plus ou pas, soit je prends la parole mais ce que j'ai à rajouter a déjà été dit auparavant alors que je réfléchissais ou bien devient hors sujet. Dans tous les cas, j'éprouve
un certain stress à m'inclure dans une discussion en cours de route Parfois, je m'y insère en racontant une "blague" qui me semble à propos mais qui bien souvent jette un froid et stoppe net la discussion de tout le monde
                                

Évitez-vous de parler en face à face avec une personne que vous ne connaissez pas très bien ?

En général, si je ne connais pas bien la personne, je ne vais même pas l'aborder, je n'aurai rien à lui dire Si cela est du à une obligation de parler à une personne
étrangère, ce n'est pas que je ne la connais "pas très bien", c'est que la connais "pas du tout" et alors je ne lui parle pas directement en face à face ou j'essaie
autant que possible de ne pas le faire Il existe des situations telles que les entretiens professionnels où je regarde la personne en face parce que je sais que
cela ne durera pas longtemps, donc je réussis à gérer cette obligation, à ce moment là, j'exerce régulièrement des pressions dans mes mains, ou tourne mes bagues, ou tourne mes cheveux.

Avez-vous des difficultés à regarder une personne dans les yeux ? Si oui préciser

La plupart du temps, je ne regarde pas dans les yeux parce que croiser le regard de l'autre me met mal à l'aise, j'ai plutôt tendance à décaler mon regard pour éviter le "eye
contact" surtout dans les magasins, l'extérieur, j'ai pour habitude de regarder au loin et haut pour qu'aucun regard n’attrape le mien. Cependant, il m'arrive de fixer intensément certaines personnes dans les yeux si je sais que je dois donner une bonne image de moi ou lors d'un cours entretien d'embauche, par exemple, en utilisant les même techniques que précédemment, mais cela est épuisant psychiquement et demande de longues heures de repos ensuite, d'autant plus si ce contact visuel soutenu doit donner lieu à une réponse.

Existe-t-il des particularités au niveau de votre voix ? Si oui comment ? (Parler trop fort ou trop bas, rythme)

Il m'arrive très régulièrement de parler trop fort, on m'a souvent fait la remarque de savoir pourquoi je criais alors que je
n'avais pas perçu mon changement de tonalité. Le plus souvent cela se produit lorsque j'explique quelque chose et les
autres me demandent alors pourquoi je "m'énerve" assimilant mon changement de hauteur de voix à de la colère.

Vous a-t-on déjà fait remarquer que vos propos n’étaient pas adéquats par rapport au contexte, ou pas approprié ? Si oui, préciser

Notamment dans les contextes de maladie ou de décès. Par exemple, ma mère m'annonce régulièrement la nécrologie de la famille ou du voisinage alors qu'elle sait que je ne porte aucun intérêt aux personnes qui ne font pas partie de mon entourage immédiat et me pousse à envoyer des cartes de condoléances. D'autre part, quand on a diagnostiqué le lymphome de mon père à 80 ans, je lui ai dit que même si son espérance de vie était limitée, il avait encore quelques années devant lui. J'ai tendance aussi, à parler de biologie à table, ce qui n'est pas du goût de tout le monde Et comme je l'expliquais avant, certaines "blagues" tombent comme un cheveu dans la soupe

Avez-vous des difficultés de compréhension quand quelqu’un fait de l’humour ?

Très régulièrement. Depuis l'enfance et cela a causé de nombreuse crises de larmes ne sachant pas repérer lorsque mon grand frère plaisantait avec moi, du coup, il s'en amusait et me disait "Vas-y fais ta bouche de vieille" parce que mon menton tremblait longtemps avant que je ne me mette à pleurer J'ai une seule meilleure amie depuis l'âge de 12 ans, que je côtoie toujours qui m'expliquait (et m'explique toujours d'ailleurs, parce que nous nous voyons régulièrement) les blagues y compris lorsque je suis avec elle en société. Néanmoins, j'adore mon humour et je rigole régulièrement à mes propres blagues que je dois pour le coup expliquer aux autres

Vous a-t-on déjà fait remarquer que votre langage était particulier ? (vocabulaire employé soutenu)

Surtout lorsque j'ai commencé à travaillé en 1981 à La Poste, les gens me disaient que je parlais "comme un livre" et cela m'a souvent mise en position délicate avec les clients ou même avec mes collègues, surtout quand je demandais les documents par leur numéro officiel, ou que je renvoyais aux pages du Guide Officiel de La Poste pour expliciter mes arguments. Mes enfants me disent régulièrement que j'emploie des mots qu'ils ne connaissent pas notamment lorsque je m'éternise sur des explications suite à une banale question. Enfin, je fais exprès des inventions de mots pour rire et là ce n'est plus du langage soutenu mais du langage très relâché tel que le mangeage, le dormage, j'ardorte, etc;

- Communication non verbale :

Est-il facile de percevoir vos émotions sur votre visage ? Expliquer.

Je dirais que très souvent les gens me demandent si je suis soucieuse ou triste alors que je ne le suis pas, ou bien parfois mon manque de réaction les incite à reformuler une chose qu'ils avaient dite pensant que je n'avais pas compris parce que je ne souriais pas. Sinon quand mon sourire est en place , j'ai plutôt tendance à le garder, un des psychiatres qui dirigeait le pôle dans lequel je faisais mon stage de psychologue m'avait dit que j'avais le sourire de la Joconde.

Avez-vous des problèmes de reconnaissance des émotions et/ou des sentiments sur les visages d’autrui? Commenter.

La reconnaissance des émotions simples telles que la joie ou la tristesse sont assez basiques, mais pour ce qui est des sentiments, je préfère attendre qu'il y ait une formulation de mots, le ton employé me renseigne beaucoup mieux à condition bien sûr que la personne soit claire et précise dans ses propos. Pour citer un exemple, lors de l'année du baccalauréat, un gars de ma classe m'avait aidée pour la physique et les maths et venait régulièrement chez moi sur sa demande. Donc ma mère m'a dit qu'elle le pensait amoureux, ce dont je ne me suis jamais aperçue. C'est donc un "problème" récurrent

Utilisez-vous des gestes quand vous parlez ? Parvenez-vous à décoder les gestes dans une conversation ?

Je suis issue d'une famille pieds-noirs d'origine italienne et contrairement à beaucoup de membres de la famille qui parlent "avec les mains", c'est l'expression que l'on utilise généralement, je fais très peu de gestes sauf si je dois indiquer une direction (j'ai des difficultés pour indiquer spontanément la droite et la gauche, donc le geste me permet de matérialiser. Sinon j'utilise le geste, pouce en l'air pour dire que c'est bien. Et c'est tout, je garde mes mains jointes ou dans mes poches, ou bien je joue avec mes doigts. Ensuite en ce qui concerne les gestes des autres, certains bougent énormément les mains, sans que cela apporte quelque chose au discours, par exemple les hommes politiques ou les commerciaux, je ne comprends pas spontanément, même si cela est expliqué de façon théorique dans des articles traitant de la sémiotique gestuelle. Lors de mes différents stages en psychologie, lors des retranscriptions d'entretien, je prenais note également du "langage non verbal" des patients, et je procédais à une analyse après-coup de ce que cela pouvait indiquer en terme de communication.

Centres d’intérêts

Quels sont vos centres d’intérêts ?

 1 Vers 2 ans et demi, 3 ans, ma mère me mettait par terre sur le tapis avec une paire de ciseau à bouts ronds et des catalogues et je coupais et découpais et je restais très calme, puis j'ai gardé toutes les étiquettes de vache-qui-rit. J'ai appris au même moment vers six ans, à faire du crochet en regardant une de mes tantes, à faire de la couture toute seule. Ce sont des apprentissages que j'ai donc acquis en autodidacte et que j'ai amélioré de la même façon en me documentant. Je pratique donc la peinture, les montages photos et les montages vidéos. J'aime beaucoup les jeux vidéos. J'aime lire des dictionnaires de langues, apprendre, découvrir, regarder des reportages. Les intérêts varient et s'ajoutent et actuellement je suis dans l'apprentissage de la langue italienne pour renouer avec mes origines puisque mes grands-parents paternels et mes arrière-grands-parents maternels étaient issus respectivement de Pantelleria, Sardaigne, Naples (ile d'Ischia) et de Syracuse et cela pour pouvoir reconstituer un arbre généalogique, en tout cas, c'est un projet.

2 De plus, au début où j'ai eu l'internet (1999/2000), j'ai appris le langage HTML afin de pouvoir créer mon propre site sur Michael Jackson, qui était aussi un grand centre d'intérêt jusqu'à sa mort, plus trop maintenant puisque justement il est mort. Ce site informait, je faisais des traductions des news américaines, et je proposais les paroles des chansons, des photos, etc, . J'avais créé également mon site de peinture. Les sociétés multimania et ifrance qui m'hébergeaient ont coulé en 2011 et je n'ai plus de sites, néanmoins j'ai sauvegardé l'intégralité de mes données sur CD.

Ceux-ci interfèrent-ils dans votre vie quotidienne? Si oui, comment (fréquence, intensité,…etc.) ?

Durant la période, où je tenais mon site internet sur Michael Jackson, mon second "mari" faisait des crises de jalousie. Mon changement d'orientation, avec des études intenses puisque j'ai étudié à l'université Paris 8 puis à l'université de Lille, était également un centre d'intérêt majeur que mon "mari" n'a pas apprécié. Ensuite, si par "interférer" on entend que cela gène MA vie quotidienne, je dirais non. Mais cela gène parfois celle des autres dans le sens où ils s'inquiètent pour moi alors que je ne vois pas en quoi le fait de me coucher très tard les affecte. J'entends par là que je fais des choses qui peuvent paraître chronophages mais que le temps que j'y consacre m'importe peu même si je me couche très tard. Il m'arrive de ne pas manger si je fais une chose qui me plaît et repousse donc l'heure de mon repas. Quand je commence une chose, j'aime aller jusqu'au bout, parfois je peignais mes tableaux jusqu'à deux heures du matin, mais pour moi il ne s'agit pas d'une interférence, je sors très peu de chez moi hormis pour faire les courses en accompagnant ma mère faire les siennes.

Etes-vous très performant dans un domaine particulier ? Si oui, préciser.

J'ai toujours été très douée en dessin et peinture et j'ai donné des cours particuliers, j'ai exposé aussi mais n'ai pas réussi à supporter le milieu artistique à cause de certains peintres qui se considéraient supérieurs en qualité et en technique à celui d'à coté, je n'aime pas cette état d'esprit de compétition avec autrui et de ce fait, je n'expose plus. (Ma mère me pousse à le faire : "vendre tes tableaux" ou "donner des cours pour te faire une petite rentrée d'argent en plus" "à prendre quelques heures de poste de psychologue" et je lui dis que l'argent ne m’intéresse pas, que je dépense pour mes besoins et que justement j'ai peu de besoins onéreux)
En dehors de cela, je pense être performante dans les domaines où je m'investis pleinement, j'estime que si l'on fait quelque chose sans être performant autant ne pas le faire et arrêter. Il me semble que je sois une femme performante dans plusieurs domaines, on m'a quelque fois reproché mon manque d'humilité que je n'estime pas être un manque mais une franchise de ce que je suis capable de donner.
Alors pour répondre à cette question du domaine particulier, je répondrais "oui, mais pas particulier"

Interactions sociales

Avez-vous des difficultés à développer des relations sociales ? Si oui préciser.

J'ai côtoyé des collègues et il était de coutume de s'inviter de temps à autre, je m'y suis pliée parce que j'étais en couple et que mon (mes) mari(s) m'accompagnai(en)t mais je n'ai jamais apprécié. J'ai eu un premier mariage, un divorce, une vie en union libre avec un deuxième homme, puis une vie en union libre avec un troisième.
Les relations se sont donc soldées par des échecs puisqu'ils m'ont tous reproché mon manque de "psychologie", de tact, et mon manque d'humour ainsi que mon manque de participation à aller dans les rencontres familiales ou des fêtes à l'extérieur. Je considère finalement que j'ai vécu un demi-siècle sans tisser de vrais liens avec quiconque excepté ma propre famille et enfants.

Avez-vous des difficultés avec les règles de courtoisie ou les convenances sociales ? Si oui préciser.

Plus maintenant, j'ai largement réussi à m'adapter et puis lorsque je faisais partie de La Poste nous avions eu des formations à l'Accueil avec la méthode BRASMA donc en quelques mots il s'agissait de ne pas oublier d'être poli Bonjour (madame ou monsieur)+Regard+Attention+Sourire+Merci+Au revoir
En ce qui concerne cette nouvelle habitude qu'ont les gens de faire la bise à tout ceux d'un groupe, je préfère saluer tout le monde d'un "coucou" avec la main et embrasser que peu de personnes. Après, je suis arrivée à un âge où j'ai quand même lu pas mal de choses et vu pas mal d'émission pour savoir ce que sont les règles de convenance mais je fais quand même des erreurs. Pas plus tard qu'il y a quinze jours, j'ai posté un message nominatif sur Facebook à l'attention de mes frères pour qu'ils daignent s'occuper un peu plus de mes parents parce que je me sentais fatiguée notamment parce que je souffre actuellement de problème de l'articulation-temporo mandibulaire et qu'elle serait due, je viens de le découvrir, à une stéréotypie linguale, du fait que je positionnais mal ma langue dans ma bouche et que j'étais fatiguée psychiquement de devoir y penser toute la journée. Et bien parait-il que contacter ses frères par ce biais n'est pas "poli". J'ai effacé le message et je n'ai pas demandé "pardon"

Est-il facile de vous faire des amis et avez-vous des relations d’amitiés suivies? (individuelle ou de groupe)

C'est la plus grosse difficulté de ma vie, je n'ai jamais réussi à me faire des amis hormis ma meilleure amie qui m'a choisie en venant me chercher chez moi et qui reste donc la seule depuis l'âge de 11 ans pour moi et 12 ans pour elle. Donc 42 ans d'amitié que je considère comme ma soeur faisant partie de ma famille. Nous sommes tout de même restées éloignées sans que je prenne de ses nouvelles de 1998 à 2009 car je n'habitais plus sur Avignon. C'est bien souvent elle qui initie les sorties, les coups
de téléphones, etc. Je n'ai pas de relation de groupe, pas d'amis anciens ou actuels avec qui j'ai développé une connivence.

Les gens pensent-ils que vous êtes éloignés ou distants dans vos relations ? Si oui préciser.

Très souvent, on me reproche de ne pas donner de nouvelles excepté encore une fois à ma mère qui se charge ensuite de faire tourner les informations de la famille.
Je surnomme donc ma mère "le téléphone arabe" de ce fait. Je n'entretiens pas de relation qui nécessite que je donne de mes nouvelles alors si les gens pensent
que je suis éloignée, ils ne m'en font pas part. Même mes deux frères ne prennent pas directement de nouvelles de moi, et du reste je ne leur en donne pas, je les appelle pour le jour de l'an et leur anniversaire respectif. En outre, nous avons chacun un profil Facebook et ils peuvent bien voir comment je me porte.

Est-il difficile pour vous de comprendre pourquoi certaines choses bouleversent autant de gens ? Commenter.

Cela dépend des choses. Il est évident que je comprends que mes parents soient tristes de voir les membres de la famille, élargie j'entends, mourir un après l'autremais tous les cousin(e)s de mes parents sont âgés et maintenant ce sont les anciennes personnes du voisinage qui meurent, donc je comprends la tristesse mais pas le bouleversement. Le seul réconfort que je leur apporte est de dire que ces personnes là étaient vieilles. Ensuite, les guerres, les cataclysmes, le terrorisme, les catastrophes m'affectent personnellement beaucoup plus et je pleure régulièrement de voir ce genre de nouvelles à télévision.

Savez-vous mentir ? Si oui, mentez-vous souvent ? Si non, quelles sont vos difficultés ?

Non, je ne mens pas, je n'en ressens pas l'utilité et le fait de ne pas mentir est directement lié au fait que ma mère me disait de dire toute la vérité quand j'étais enfant et que je n 'ai jamais essayé de la tromper. Donc, je ne trahis pas la vérité. Par contre, je peux garder des événements cachés et tus et ne pas en parler si personne n'aborde le sujet. Ce sont des "mensonges par omission" mais pas des subterfuges. Si l’occasion se présente ensuite, j'en parle. Je dirais même que le fait de dire
toujours la vérité donne l'impression aux autres que je suis mythomane car j'ai tellement fait de choses et j'ai tellement de compétences diverses que cela met de sacrées barrières pour rencontrer de nouvelles personnes. (par exemple, site de rencontres) Mes difficultés sur ce point sont que je ne comprends pas pourquoi dire une chose fausse qui serait trop difficile à tenir dans le temps.
C'est juste être en règle avec moi-même et ne pas avoir de charge cognitive supplémentaire d'avoir une gestion de mensonge, c'est déjà assez prenant et intense de penser tout le temps aux choses vraies.

Vous a-t-on déjà fait remarquer que vous étiez très attaché aux règles/règlements ?

Très certainement, parce que chaque fois que j'ai à faire une réclamation, je me documente sur le sujet et note les articles de loi concernant ma requête afin qu'elle soit documentée au mieux et non refusée. Par exemple, un employé de l'EDF m'a donc reproché mon "laïus" de plusieurs pages pour contester leur redressement de consommation, j'ai gagné. Lorsque je travaillais à La Poste (remplacement de conseiller financier 1991/92) , j'ai refusé de contrefaire les dates de remboursement de bons du trésor, alors que c'est mon receveur lui-même qui me l'avait demandé et je ne suis pas restée longtemps à ce poste de commerciale, je n'aimais pas les petites lignes abusives des contrats et ne conseillais donc pas certains produits aux clients.

Perceptions sensorielles

Etes-vous trop ou au contraire trop peu, sensible pour certaines stimulations ? (au niveau auditif, visuel, gustatif, tactile ou olfactif). Si oui préciser.

Je suis très peu sensible aux changements de température et donc mon habillement est parfois décalé, les gens me reprochent de garder des bottes jusqu'au 22 juin ou encore d'être peu habillée en hiver. Je ne supporte pas les bruits forts (feux d'artifices, fêtes, etc;) et je sature vite; ni les bruits répétitifs je mettais des boules Quiès pour passer les examens et ne pas être dérangée par le grattement des stylos sur les papiers. Je ne supporte pas d'entendre des chuchotements, ni certains bruits d'assiette en porcelaine.Il m'est arrivé de demander à changer de chambre d'hôtel du fait du ronronnement de la climatisation dans le plafond, certains bruits captent trop mon attention jusqu'à effacer tous les autres dans l'environnement. Quand je suis dans des hypermarchés, j'ai parfois besoin de me boucher les oreilles pour me recentrer dans le brouhaha devient aigu et incisif, il m'arrive même de devoir m'accroupir dans un coin en attendant que cela passe.
Je suis très peu sensible à la douleur, j'ai été brûlée au 2ème et 3ème degré lorsque j'avais 26 mois par un ébouillantage accidentel avec des pâtes en pleine cuisson sur la surface de mon dos, allant de la nuque aux reins et je ne sais pas si cela est la cause de mon hyposensibilité thermique. J'ai très bien supporté mes trois accouchement sans péridurale. Je me fais beaucoup d'hématomes en me cognant sans m'en apercevoir. J'ai besoin d'avoir et de ressentir la "chair de poule" pour bien sentir mon corps, ainsi souvent je m'autostimule pour déclencher ce réflexe (zone située au creux latéral de la taille), ce réflexe est aussi une sorte de régulation thermique en été. Mais paradoxalement , parfois je ressens trop mon corps et tous les plis de vêtements et les pressions des agrafes de soutien gorge. Quand je veux me déconnecter, je quitte mes lunettes pour me mettre au calme dans le flou. (.... entre autres....)

Motricité

Avez-vous des difficultés particulières par rapport à la motricité ? Si oui, lesquelles

J'ai pratiqué la gymnastique dès le cours préparatoire au club de l'ANT Avignon, puis la danse mais par contre je n'ai jamais réussi à jouer au ballon ou à la balle ni même à jongler alors que les camarades de primaire le faisaient très bien, impossible pour moi de jouer au tennis, je rate la balle 9 fois sur 10, j'avais beaucoup de difficultés dans les sports d'équipe (volley-ball, basket-ball) J'ai une dysplasie femoro-patellaire bi latérale et j'ai été opérée en décembre 1988.

Etes-vous maladroit ? Si oui, comment cela se manifeste-il ?

Bien qu'ayant un don pour le dessin et les activité manuelles, je suis paradoxalement très maladroite lorsqu'il s'agit de porter des choses, et je casse beaucoup de verres et de vaisselles, entre autre, ça m'échappe des mains. Je me cogne également assez régulièrement dans les embrasures de porte ou les meubles et j'ai donc souvent des hématomes sur les jambes.

Avez-vous des problèmes avec les activités manuelles (ex : bricolage) ?

Non, au contraire, mais cela ne contredit pas la réponse précédente, l'attention soutenue que demande le bricolage ou les activités manuelles sont par contre une manière de réduire ma maladresse et je suis alors très minutieuse et méticuleuse.

Déplacement

Avez-vous le permis de conduire ? X oui □ non

Avez-vous un véhicule ? X oui □ non

Etes-vous gêné pour prendre les transports en communs ?

 Je ne le suis plus aujourd'hui, il a fallu que je m'y habitue puisque mes parents ne conduisaient pas, donc le premier mois de l'année de sixième a été difficile surtout avec les vieux bus bondés (1974), mais j'avais une amie qui a beaucoup pris soin de moi.

Sommeil

Actuellement, la qualité et à la durée de votre sommeil est-elle altérée ? Depuis quand ? A quelle fréquence ?

Je m'endors assez vite mais je me couche de plus en plus tard, pour pouvoir décompresser de ma journée j'ai besoin de rester réveillée assez tard et puis d'aller me coucher quand la fatigue arrive. Je me couche tous les jours généralement entre minuit et 1 ou 2 heures du matin et me lève à 7h50.


Alimentation

Actuellement, avez-vous des difficultés par rapport à l’alimentation ? (ex : sélection des aliments, odeur, couleur, texture) Si oui, lesquelles ?

Je mange beaucoup de chocolat et bois beaucoup de café au lait ou café seul, je préfère souvent manger cela à la place d'un "vrai repas". Lors de mes premières années d'indépendance lorsque je vivais en foyer de La Poste puis en meublé, j'avais pour habitude d'acheter des petits pots de bébés, notamment bœuf épinards. J'ai cependant appris à organiser les repas surtout quand j'étais en vie de couple, puis avec les enfants. Je reprends mes habitudes lorsque je suis seule.
Quand j'étais enfant, j'écrasais toute la nourriture pour en faire une purée (tous les légumes) sauf les pâtes.

Troubles du comportement actuels

Dans vos comportements, lesquels vous posent problèmes ? Lesquels posent problèmes à votre entourage ?

Je vis seule depuis 2009 suite à ma troisième séparation. Mes enfants sont à l'université. Donc je ne pose de problèmes à personne, parce qu'avec le temps, j'ai appris à gérer mes angoisses et mes colères. Ce qui me pose problème est que lorsque je suis totalement seule, je me sens bien, je vaque à mes intérêts tranquillement, je suis à l'aise et lors de mes sorties à l'extérieur je me sens décalée par rapport aux gens. Y compris avec ma famille, frères et belles-sœurs parce que je n'arrive pas vraiment à discuter de manière fluide.

Les imprévus sont-ils une source de stress pour vous (ex : changements d’emplois du temps) ? Si oui préciser

Oui, je ne supporte pas être confrontée à des changements. Par exemple, à Noël 2013, mes parents et mes frères n'arrivaient pas à décider chez qui cela se déroulait, si c'était chez mon frère aîné je devais accompagner mes parents en voiture mais je voulais en être informée mais jusqu'à trois jours avant, je ne savais rien, cette non information m'a coûté beaucoup d'énergie. Parfois, ce sont des changement mineurs, par ex, ma mère m'invite à manger et puis me demande de l'amener faire des courses alors que je n'avais pas prévu cette option. Le fait de me demander d' aller dans un magasin à brûle pourpoint, je ne peux lui refuser mais ensuite, lorsque je suis seule à nouveau chez moi, j'ai du mal à récupérer.

Existe-il des situations qui génèrent chez vous de l’anxiété et/ou du stress ? Si oui, comment se manifestent-ils ?

En général, j'essaie au maximum de visualiser mentalement toutes sortes d'imprévus qui pourraient être prévisibles (retard, embouteillages, questions, même allure physique d'une personne inconnue que je devrais rencontrer, etc) afin de n'être surprise que par peu de choses. Avec la technologie, tous mes déplacements sont anticipés et grâce à Google Map, je peux repérer des endroits, je peux aussi visualiser lorsque cela est possible le visage d'une personne, non par curiosité besoin de visualisation. Il existe donc un stress résiduel lié à cette recherche anticipatoire.

La foule en premier lieu, je suis consciente d'avoir quelque peu gâché les sorties familiales du fait de ma phobie: par exemple, nous étions à Marineland Antibes quand je suis subitement restée littéralement bloquée sur place ne pouvant avancer dans le mouvement de foule allant du bassin des dauphins au bassin des orques, mes enfants m'ont donné la main pour me faire avancer. Dans les magasins, je ressors parfois sans prendre mes articles alors que je suis à la caisse et qu'il y a un souci. Il m'est arrivé de "tomber dans les pommes" ou d'avoir des problèmes d'attaques de panique très régulièrement.
Au fil des ans, je gère un peu mieux en visualisant par anticipation les déplacements ou les imprévus.
La plupart du temps, le stress est causé par le monde ou les imprévus.
Le téléphone aussi est une source de stress, par exemple, je ne supporte pas la secrétaire médicale de mon médecin parce qu'elle a pour habitude de laisser déclencher son répondeur en laissant un message d'attente pour dire qu'elle va répondre et du coup, je tarde à prendre des rendez-vous parce cette méthode ne me plaît pas.

Avez-vous des jours ou des temps précis, pour faire certaines activités ou tâches quotidiennes ?

Je dirai oui quand j'étais plus jeune, j'aimais que les choses soient immuables, et suivent toujours le même rituel. Par exemple, manière de prendre mon goûter, heure de coucher à 20h30 et de lever à 6 h, place à table, etc, répondaient à une organisation que je m'étais fixée toute seule et que je n'aimais pas contrarier. Plus tard quand j'ai travaillé, mes collègues savaient qu'à 16h30 je m'arrêtais pour prendre ma pause pain et chocolat. Avec le temps, je planifie les choses de façon
aléatoire pour l'heure mais prévue sur mon agenda quelques jours à l'avance.

Avez-vous des comportements imprévisibles inexpliqués (type accès de colère ou de panique) ? Si oui, lesquels ?

J'ai régulièrement eu des "crises de nerfs" vers l'adolescence qui pouvaient paraître inexpliquées vues de l’extérieur pour ma famille qui ne comprenais pas pourquoi j'avais des réactions si violentes, cependant je me souviens d'une fois où mon père avait tapé dans toutes les lames mes volets par l’extérieur du jardin (maison de plain-pied) en pensant faire un bruit de roulement de
tambour pour me faire rire mais j'ai attrapé mon radio-cassettes (ça n'existe plus) et je l'ai jeté contre le mur de ma chambre et j'ai hurlé et pleuré longtemps. D' autre fois, très régulièrement des trop plein de gestion de contrôle et une phrase assassine qui me fait sortir de mes gonds parce que je suis trop fatiguée pour parler donc je crie, je pleure et je me mords. Je contrôle mieux ces crises aujourd'hui.
Pendant l'adolescence, j'ai eu recours à l'automutilation, ce n'étaient pas des stéréotypies contre moi-même, c'était des coupures à la lame de rasoir ou au cutter, voire avec la pointe du compas, en forme d'échelle sur les avants bras, très souvent, très superficiellement lorsqu'il s'agissait de faire taire une autre douleur, la douleur psychique, mon trop plein d'idées angoissantes, et que mes crises de larmes et de coups ne suffisaient pas à m'apaiser parce que j'avais beaucoup de mal à exprimer mes pensées. La lenteur des gestes, et le calme apporté par mes coupures me permettait de redevenir "sereine".
Seule, ma meilleure amie était au courant de ces gestes, seulement et uniquement elle avait le droit de voir mes bras. Il m’est aussi arrivé de me mordre les avant-bras ou les bras lors de grosses crises émotionnelles, lorsque les mots ne sortent plus, que tout devient flou et sourd autour de moi, que je me sens si mal que je ne sais exprimer mes pensées, après la douleur physique
d'une morsure vient le repos et le balancement recroquevillée jusqu'à ce que la réalité redevienne claire. De moins en moins, et de plus en plus espacée au fil du temps, heureusement. Quant aux stéréotypies proprement dites, celles qui concernent les petits tics qui me calment, ou qui m'aident à me concentrer, je joue avec mes doigts, je joue avec mes mains.

Avez-vous des projets personnels ou professionnels ?

J'ai fait énormément d'activités et de choses diverses dans ma vie et bien qu'ayant un long CV, je me sens dans l'incapacité d'utiliser mes savoirs. J'avais pour ambition de continuer vers un doctorat juste après l'obtention de mon Master 2 de psychologie clinique en 2011, mais les différentes démarches pour aller vers une école doctorale m'ont paru insurmontables, les entretiens d'embauche également, je n'ai pas su "me vendre" en tant que personne compétente parce que la communication immédiate n'était pas là pour pouvoir répondre du tac au tac.
De questionnements en questionnements pour savoir si je devais me faire dépister parce que je soupçonnais un syndrome d'Asperger dès 2009, j'ai laissé filé le temps jusqu'à ce que quelqu'un (une psychologue clinicienne de ma promo, formée en ABA) me dise de le faire en 2013 et j'ai encore laissé passé deux années. Donc mes projets seraient de pouvoir enfin m'affirmer sur le plan personnel et en pouvant intégrer une équipe qui saurait m'encadrer tout en lui faisant bénéficier de ma manière assidue de travailler.

Aspects développementaux

Si besoin, vous pouvez vous aider de votre carnet de santé ou en questionnant vos proches.

Naissance

Lieu de naissance (ville) : 

Constantine (Algérie)

Des problèmes particuliers au cours de la grossesse sont-ils à signaler ? X oui □ non Si oui, lesquels ?

Je suis née pendant la guerre d'Algérie. Ma mère a eu une grossesse très agitée du fait des "événements" comme elle me l'a souvent répété, elle était partie en avion pour suivre sa grossesse en France chez sa sœur mais est retournée en Algérie au mois de mai suite à un problème de bébés échangés dans la maternité de Grenoble dans laquelle je devais naître

Des difficultés lors de l’accouchement ont-elles été identifiées? X oui □ non Si oui, lesquelles ?

Il y a eu des problèmes lors de la délivrance, le placenta n'a pas été expulsé et ma mère a subi un curetage juste après l'accouchement

Quel était le terme de la grossesse ? 

à terme, 39 semaines

A quel âge la propreté a-t-elle été acquise ?

- Diurne : 24 mois
- Nocturne :simultanément à 24 mois

Quel était le poids de naissance ? 

3 kilos 600

Développement

A quel âge sont apparus les premiers sourires réponses ? 

à la fin du premier mois

A quel âge la marche a-t-elle été acquise ? 

14 mois pour les premiers pas. 

A quel âge sont apparus les premiers mots ? 

à 6 mois "maman" et à 8 mois "papa"

A quel âge sont apparues les premières phrases ?

Dès l'âge de 18 mois phrases simples,  langage parlé acquis couramment à 2 ans, apprentissage de la lecture à 3 ans et demi.

Des phases de régressions ont-elles été repérées et à quel âge? (perte de la marche, la parole, la propreté) □ oui □ non

 Cependant, une anecdote datant de l'âge de deux ans lors de l'apprentissage de la propreté : après une mise sur le pot durant laquelle ma mère s'était éloignée, elle me retrouva les mains plongées dans mes excréments et badigeonnée sur le visage et les cheveux. D'autre part, il paraîtrait que je mordais régulièrement dans les savonnettes.  Ces petites histoires reviennent comme des boutades pour me taquiner mais m'auraient personnellement alertée si j'avais été à la place de ma mère avec le recul

Des signes ont-ils alerté votre famille/les médecins ?

Aucune alerte pour mon trop grand calme, eu égard au comportement de mon frère aîné qui lui avait reçu des traitements de Valium suite à de graves et traumatiques événements en Algérie, à Constantine durant lesquels il avait eu à traverser une place avec mon père jonchés d'une dizaine de cadavres. Plus tard, on lui administrait du Théralène et ma mère m'en donnait également régulièrement. Comme j'étais une enfant précoce sur le plan de la lecture et des apprentissages intellectuels, cela "pardonnait" tout le reste.

Sommeil

Des troubles du sommeil ont-ils été constatés durant la petite enfance (après 3 mois) ? □ oui □ non Si oui lesquels ?

J'étais un bébé très calme puis à partir de 6 mois jusqu'à deux ans, je pleurais toutes les nuits. Mes parents se relayaient pour me calmer et mes pleurs ont été une source de remontrances avec le voisinage (coups dans les murs pour me faire taire, nous vivions en HLM) ---> cuillères de Théralène

Regard

Existait-il une difficulté à regarder dans les yeux ? □ oui □ non

Le regard était-il fixe ou plutôt fuyant ? 

Ma mère m'a dit que je ne regardais pas dans les yeux, je regardais ailleurs, autour de moi. Quelques clichés photographiques, joints en complément, datant de cette époque montrent cette particularité de regard régulièrement fixé ailleurs.

Socialisation

Durant l’enfance, étiez-vous intégré dans un groupe, aviez-vous des amis, des copains? Commenter. : 

J'ai pratiqué la gymnastique aux agrès dans un club dès l'âge de 6 ans et cela jusqu'à 14 ans; je ne garde aucun souvenir des filles du groupe. En primaire, j'avais une seule meilleure amie de 6 à 11 ans qui était d'origine allemande et je me souviens que je lisais les ingrédients des bonbons en retenant les mots "Zutaten" "Zucker", etc pour apprendre à parler allemand. J'ai déménagé ensuite et n'ai pas pris de nouvelles. Puis j'ai connu ma meilleure amie, celle qui est toujours mon amie aujourd'hui.

Pendant l’adolescence : 

De 14 à 15 ans et demi, deux de mes voisines qui étaient sœurs ont sympathisé avec moi et nous faisions partie d'une bande de copains, elles m'ont incitée à être comme elles mais j'ai eu beaucoup de mal à faire comme les autres, car les adolescents sortaient et flirtaient entre eux, j'ai quitté le groupe après avoir été victime d'une tentative de viol par deux garçons. Je pense que mon comportement n'était pas adapté et a prêté à confusion. Je n'ai pas déposé plainte car j'avais trop honte d'en parler.

Alimentation

Des troubles alimentaires ont-ils été constatés durant la petite enfance ? X oui □non  Si oui, à quel âge sont-ils apparus ? Comment s’exprimaient-ils ? (ex : allergie, tri sélectif, préférences)

à l'âge de sept ans, j'ai eu mes première crises d'allergie sous la forme d’œdème de Quinke qui se manifestaient à la suite d'ingestion d'aliments croisés par exemple "sauce tomate" et "banane" dans le même repas, j'ingérais la nourriture de préférence en purée, et les fruits sous forme de jus ou de compote.




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